Pour imposer les revendications, il faut étendre la grève !
La grève des agents de sûreté aéroportuaire en est à son 6ème jour et le mouvement s’amplifie. A Roissy, une majorité est en grève. La plupart des sociétés de la branche sont touchées : ICTS, Securitas, Brink’s et Alyzia Sûreté notamment. Le mouvement de grève gagne de plus en plus d’aéroports à travers le pays, après Roissy, Orly, Lyon, Nice, Rennes, Mulhouse, Bordeaux, Toulouse, ce sont les aéroports de Beauvais et de Lorient qui entrent en lutte. Cette démonstration de force, du jamais vu depuis dix ans dans la sûreté, est le résultat d’une lutte coordonnée des salariés de plusieurs entreprises. Ce front uni de grève est non seulement indispensable à la construction d’un vaste rapport de force pour porter les revendications, mais il est nécessaire pour que la grève ait un impact fort sur l’activité aéroportuaire. Sans cette coordination, les employeurs du secteur peuvent se remplacer mutuellement en cas de cessation de travail et ainsi réduire les salariés à l’impuissance. L’unité d’action des grévistes du secteur de la sûreté est un exemple à suivre pour l’ensemble des salariés de Roissy !
Grâce à l’unité d’action, le rapport de force s’élève en faveur des salariés.
Grâce à l’ampleur du mouvement, le rapport de force est favorable aux salariés. Le patronat refuse pour l’heure toute concession et compte sur le « pourrissement » de la grève. Mais les grévistes ne montrent aucun signe de fatigue. Au contraire, leur détermination se renforce de jour en jour. Cette combativité s’explique par leur refus de leurs conditions de travail très dégradées (horaires décalés, plannings variables constamment modifiés, stress professionnel, etc.), le tout pour des bas salaires qui ne permettent pas de vivre dignement. Les revendications sont parfaitement légitimes : augmentation des salaires de 200 €, amélioration des conditions de travail, arrêt de la précarité, …
L’UL CGT Roissy dénonce les tentatives du gouvernement de briser la grève
Le patronat et le gouvernement craignent une contagion. Ils font tout pour discréditer cette lutte exemplaire. Ils font semblant de se soucier du sort des vacanciers en ces périodes de fêtes alors que ce qui pourrit la vie des salariés, des jeunes et des retraités, c’est la baisse générale du niveau de vie imposée par le gouvernement et le patronat. Au-delà de la propagande, le gouvernement joue maintenant un rôle actif pour tenter de briser la grève : il cautionne le remplacement des grévistes par des salariés étrangers en autorisant leur détachement en toute illégalité ; il cautionne aussi le remplacement des grévistes par des salariés non habilités à la sûreté ce qui menace la sécurité des vols ; il brandit la menace de réquisition des grévistes et leur remplacement par les forces de l’ordre ; il prépare un projet de loi pour un service minimum. Comme lors de la grande grève de l’automne 2010 pour les retraites, le gouvernement défend les intérêts du patronat et déploie des trésors d’énergie pour briser les grèves ! Mais ces tentatives accroissent la tension sociale dans le pays. L’UL CGT Roissy a par exemple pris acte très favorablement de la position exprimée par le syndicat SGP-FO, 1er syndicat des gardiens de la paix, qui s’est déclaré opposé au remplacement des agents de sûreté en lutte, estimant que le rôle de la police n’est pas de jouer les « briseurs de grève ».
Il faut étendre la grève !
Ces tentatives sont le signe que gouvernement et patronat paniquent devant la mobilisation des salariés. C’estl’extension de la grève et sa reconduction qui peuvent apporter la victoire et nous appelons maintenant l’ensemble des agents de sûreté, quelle que soit leur entreprise, à rejoindre la grève. D’ores et déjà, des salariés d’autres secteurs de l’aérien montrent des signes de mobilisation. A Roissy, par exemple, des intérimaires s’organisent dans un collectif CGT. Partout où la mobilisation des salariés est possible, l’UL CGT Roissy appelle à rejoindre la grève, y compris au-delà du secteur de la sûreté.