Le camarade Lounis Ibadioune, de la section PCF Paris 18e, est sous le coup d’une convocation au tribunal de proximité, le 18 février prochain. On lui reproche d’avoir vendu L’Humanité Dimanche, sur le marché Dejean, et d’avoir refusé de payer l’amende – désormais de 172 euros – dont il a écopé pour « vente de marchandises dans un lieu public sans autorisation ».
Les capitalistes bombardent les jeunes et les travailleurs de leur propagande réactionnaire, sur les chaînes de télévision, dans la presse, à la radio, partout. Mais les militants communistes, eux, n’auraient pas le droit de défendre leurs idées sur un marché populaire, à la criée !
Tous ceux qui connaissent Lounis le savent : les policiers qui l’ont verbalisé auraient pu difficilement tomber sur un camarade moins disposé à subir ce genre de pressions. Ils ont probablement reçu une leçon de démocratie en bonne et due forme. Cependant, un procès verbal a été dressé. Et le fait est que « l’affaire suit son cours », comme on dit, puisque l’amende a été majorée et que Lounis est convoqué devant les tribunaux.
Le PCF a donné, à juste titre, une grande publicité à cette attaque inadmissible contre la liberté d’expression. Cette campagne a rencontré un important écho. Comme Lounis, de nombreux camarades subissent ce type d’intimidations, que la droite au pouvoir encourage. Quel militant de gauche n’a pas été confronté à une situation semblable, sur un marché, à la sortie d’une gare, d’un lycée ou d’une université ? Pour un camarade qui, comme Lounis, en fait une question de principe – combien payent l’amende ou renoncent à vendre leur matériel politique ?
Nous exigeons la relaxe de Lounis Ibadioune. Mais quelle que soit l’issue juridique de cette affaire, elle appelle les militants de gauche à la mobilisation de tous les instants pour défendre les libertés démocratiques. Car des attaques de ce genre sont inévitables, en période de crise et d’intensification de la lutte des classes. Ce qu’incarne le cas de Lounis, c’est la tentative d’étouffer l’expression d’une alternative au système capitaliste, au moment même où la faillite de ce système pousse de larges couches de la population à le remettre en cause.
Une soirée de soutien est organisée, le 10 février, au 48 rue Duhesme, à partir de 19h30 (Métro Jules Joffrin). Venez-y nombreux !