Le Congrès des Jeunes Communistes, qui se tenait du 15 au 18 avril dernier, à Gennevilliers, a marqué un tournant dans l’histoire récente du MJCF. Longtemps, les dirigeants du MJCF ont suivi la même trajectoire – vers la droite – que la direction du PCF, souvent de façon encore plus nette. Lors du Congrès de décembre 2006, les textes d’orientation étaient marqués par un mélange de réformisme et de « jeunisme » insipide. La « lutte des classes » était considérée comme une formule désuète, le marxisme comme un catéchisme inutile et abstrait.
Trois ans plus tard, le MJCF s’oriente clairement dans l’autre direction – vers la gauche. Par exemple, le texte d’orientation intitulé Quelle société voulons-nous ? s’ouvre sur cette affirmation simple : « Nous voulons construire une société communiste ». Certes, ce texte comporte de nombreuses incohérences. Il mélange les réformes immédiates et l’objectif communiste d’une façon telle qu’on ne s’y retrouve plus. Mais le texte évoque au moins la nécessité de « socialiser les moyens de production » et souligne le rôle central de la classe ouvrière.
Les débats du Congrès ont été marqués par la volonté, exprimée par de nombreux délégués, d’un « retour à Marx » et au marxisme en général. Un amendement a été adopté, à une large majorité, pour affirmer que « le monde du travail doit devenir la classe dominante », de façon à construire « le socialisme du 21e siècle ».
La crise du capitalisme n’est certainement pas étrangère à cette évolution, au sein du MJCF. La jeunesse cherche une alternative révolutionnaire à ce système absurde et injuste. Le MJCF peut et doit incarner cette alternative. Il faut consolider ce tournant !