Voici le texte du tract que nous diffuserons sur les manifestations contre le racisme d’Etat, le 4 septembre.
Les objectifs de la nouvelle campagne raciste du gouvernement sont évidents. Depuis l’élection de Sarkozy, la régression sociale s’est accélérée, sous l’effet des contre-réformes et de la crise économique. Dans tous les domaines – emploi, pouvoir d’achat, logement, santé, etc. – la société française recule. La politique du gouvernement aggravera encore la situation. Dans ce contexte, il cherche désespérément une diversion. Et comme la droite n’a pas d’autres cartes en main, la surenchère raciste se poursuivra. Aujourd’hui, Sarkozy cible les Roms et les « gens du voyage ». Demain, il s’attaquera à d’autres minorités.
Hortefeux fulmine contre les étrangers « sans ressources ». Mais qui pose vraiment problème, dans cette société : les Roms – ou les Bettencourt, Lagardère et autres Bolloré ? Car on ne démantèle pas que des camps de Roms. Sarkozy et la classe capitaliste sont en train de détruire l’économie. Des pauvres – qu’ils soient français ou « étrangers » –, il y en a de plus en plus. On rase des camps de Roms, mais on rase aussi des usines. On ferme des hôpitaux, des écoles, des crèches. Ici, on chasse des gitans de leurs caravanes ; plus loin, on jette des travailleurs sur le pavé. Les véritables parasites, ce sont les milliardaires qui s’enrichissent au détriment de la masse de la population. Personne ne se livre à des actes de délinquance aussi socialement nuisibles et destructeurs que la petite minorité des capitalistes qui possèdent tout.
En dernière analyse, le racisme est une question de pain. Les travailleurs qui ne voient pas d’issue à leurs problèmes accablants peuvent accepter l’idée qu’« il n’y a pas assez de travail pour tout le monde », etc. Le mouvement ouvrier ne peut pas leur répondre par de simples protestations morales. Il faut mobiliser tous les travailleurs – français et « étrangers » – pour faire barrage à cette politique raciste, dans le cadre d’une lutte générale pour un programme permettant d’en finir avec le chômage, la misère et tous les fléaux du capitalisme. Le racisme est inhérent à ce système. Seule une société socialiste, où l’économie et la richesse nationale seront gérées et utilisées pour le bien commun, offrira une place et une existence digne à tous.