Manifs du 7 septembre / Parcoursup / ESAT / PCR / « La nécessité de l’art » / « L’avant-garde »

L’heure n’est pas au compromis ou aux négociations avec ce gouvernement réactionnaire. Face à un régime affaibli, le mouvement ouvrier doit passer à l’offensive et abandonner la stratégie stérile des « journées d’action ».
La mobilisation du 1er octobre doit être organisée et préparée pour devenir le point de départ d’une grève reconductible massive. Celle-ci devra mobiliser les travailleurs du plus grand nombre possible de secteurs, pour repousser Macron et Le Pen et remplacer Barnier par un gouvernement des travailleurs.
 

Tous les ans depuis sa création en 2018, Parcoursup empêche des milliers de jeunes d’accéder à des études supérieures. Cette année encore, malgré tous les bavardages du ministère de l’Education nationale sur l’« égalité des chances » et l’« inclusion », plus de 85 000 bacheliers, soit plus de 10 % des élèves de terminale se sont retrouvés sans affectation et donc incapables de poursuivre leurs études. Ce n’est pas un accident. C’est précisément le résultat qui était recherché lors de la création de Parcoursup.

1500 « Etablissements et services d’accompagnement par le travail » (ESAT) couvrent le territoire français et font travailler près de 120 000 personnes. Ces structures ne sont pas des entreprises mais des « centres médico-sociaux », qui font de la sous-traitance pour des collectivités ou des entreprises privées. Créées dans les années 1950 par des associations, ces structures avaient pour but d’offrir un travail et une qualification à des travailleurs handicapés, et ainsi de « favoriser leur intégration ». Mais elles se sont très rapidement transformées en un système d’exploitation intensive au profit des entreprises qui font appel à elles.

A l’image de nos camarades britanniques, canadiens, ou encore pakistanais, la section française de l’Internationale Communiste Révolutionnaire a décidé de fonder un Parti Communiste Révolutionnaire (PCR). Son congrès fondateur se tiendra les 30 novembre et 1er décembre prochains.

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Après un numéro consacré à Lénine et un autre à la Révolution africaine, le numéro 3 de notre revue théorique, Défense du marxisme, a pour titre : « La nécessité de l’art ».
Au sommaire : l’éditorial d’Alan Woods, ainsi qu’un long article – du même auteur – sur l’histoire de l’art ; une analyse d’une tragédie d’Eschyle, Prométhée enchaîné, et de son contexte historique ; un excellent texte de Léon Trotsky intitulé « Culture et socialisme », dont nous avons amélioré la traduction française existante ; enfin, un article sur le regain d’intérêt dont bénéficie la poésie depuis quelques années, en particulier dans la jeunesse.

La plupart des dirigeants et intellectuels de la gauche réformiste rejettent le concept marxiste d’« avant-garde » de la classe ouvrière. Un exemple parmi tant d’autres : en 2021, lors d’une interview accordée à Thinkerview, Jean-Luc Mélenchon raillait « les piqûres de l’avant-garde révolutionnaire qui vient proclamer la vérité ».
Les anarchistes, qui partagent ce rejet, vont jusqu’à soupçonner que derrière l’idée d’avant-garde se profile la menace, voire le secret projet, de la dictature d’une minorité sur l’ensemble de la classe ouvrière. Historiquement, les partis staliniens – qui se proclamaient « organisation de l’avant-garde des travailleurs » – ont nourri cette méfiance. A force de zigzags et de trahisons, les bureaucraties qui dirigeaient les PC staliniens ont discrédité la notion d’avant-garde. Ce fut notamment le cas du PCF. Mais ceci ne nous mène pas très loin. Pour comprendre une idée marxiste, il faut commencer par ne pas la confondre avec sa caricature stalinienne.