La guerre fait rage actuellement dans plusieurs dizaines de pays. Au Mali, au Cameroun, au Soudan, en Birmanie, au Congo, en Cisjordanie, en Syrie et ailleurs, elle fait d’innombrables victimes et déplace des millions de personnes. En Ukraine, la guerre par procuration qui oppose la Russie aux impérialistes occidentaux a tué ou mutilé des centaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes. Début mai, l’Inde et le Pakistan se sont mutuellement bombardés en prenant comme prétexte la question du Cachemire, qui est divisé par une ligne de front depuis 1947. A Gaza, la guerre génocidaire menée par Israël a tué plus de 60 000 personnes et transformé cette enclave en un champ de ruines. Du 13 au 23 juin, l’aviation israélienne a massivement bombardé l’Iran, qui a répliqué par des tirs de missiles. Confronté à l’impasse de sa politique, le régime de Netanyahou cherche à entraîner les Etats-Unis dans une guerre régionale. Il pourrait bien y parvenir et, ce faisant, plonger l’ensemble du Moyen-Orient dans le chaos.

A toutes ces guerres s’ajoute le fardeau du militarisme, qui retombe sur les travailleurs, les classes moyennes et la jeunesse. En 2024, les dépenses militaires ont augmenté de plus de 9 %, à l’échelle mondiale. Elles atteignent le chiffre record de 2718 milliards de dollars. La même année, plus de 100 pays ont augmenté leur budget de défense.

En Allemagne, le chancelier Friedrich Merz vient d’assouplir la loi limitant l’endettement public, afin d’augmenter encore des budgets militaires qui avaient déjà bondi de 28 % en 2024. Dans tous les pays, les dépenses militaires sont financées par des coupes dans les dépenses sociales et par la destruction des services publics. En France, la nouvelle Loi de finances des Armées 2025 prévoit une hausse des dépenses de 3,3 milliards d’euros. Au total, le budget militaire français aura augmenté de 56 % depuis 2017. Sur la même période, les politiques d’austérité et les attaques contre les travailleurs n’ont pas cessé : contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage, privatisation de la SNCF, coupes dans les budgets de l’Education et de la Santé, etc.

Propagande 

Si l’on en croit les propagandistes de la classe dirigeante, les guerres seraient causées par la méchanceté ou la folie de quelques dirigeants, face auxquels il s’agirait de défendre de grands principes tels que les droits de l’homme et la démocratie.

Depuis 2022, les dirigeants occidentaux et leurs propagandistes expliquent que la guerre en Ukraine serait le fruit de la folie criminelle de Vladimir Poutine, qui voudrait conquérir toute l’Europe. Le soutien militaire apporté par l’Occident à l’Ukraine est présenté comme une lutte pour la défense du « droit international » et de la « liberté des peuples ».

Tous ces arguments n’ont rien de très original. A chaque fois que de grandes puissances impérialistes ont dû justifier leurs guerres, elles ont eu recours aux mêmes ficelles rhétoriques. En 1914, par exemple, la presse britannique et française faisait peser toute la responsabilité de la guerre mondiale sur la « folie » de l’empereur allemand Guillaume II, présenté comme un monstre dirigeant une horde de barbares en guerre contre la civilisation. Avant la guerre, les mêmes journaux décrivaient pourtant le Kaiser en des traits plus aimables : en 1913, un article de l’Evenings news de Londres le présentait ainsi comme un « parfait gentleman de très noble caractère […] dont les ambitions qu’il nourrit pour son peuple sont basées sur le même bon droit que les nôtres ».

Les guerres au Moyen-Orient ont dévoilé toute l’hypocrisie des arguments avancés par les impérialistes occidentaux à propos de l’Ukraine. Il est évident que le génocide des Gazaouis n’a rien à voir avec la défense des droits de l’homme ou de la démocratie. Et pourtant, les mêmes puissances impérialistes qui fustigent la Russie apportent leur appui à l’Etat sioniste et lui fournissent de grandes quantités d’armes et de munitions.

L’impérialisme et la guerre 

Les guerres actuelles sont menées pour défendre les intérêts des classes dirigeantes impliquées. Pour le comprendre, il faut rappeler les causes fondamentales des guerres impérialistes.

Le développement des forces productives, sous le capitalisme, se heurte violemment à deux obstacles : la propriété privée de moyens de production et l’existence des Etats-nations. Les marchés nationaux des grandes puissances sont beaucoup trop étroits pour absorber leur production et leurs investissements. Elles sont donc forcées de chercher à l’étranger de nouveaux marchés et de nouveaux terrains d’investissements. C’est le cas dans tous les pays où le capitalisme s’est pleinement développé, c’est-à-dire où il a atteint le stade impérialiste.

C’est d’abord cela qui explique les conflits entre puissances. Chaque Etat impérialiste sert les intérêts généraux de sa propre classe dirigeante et s’oppose aux autres dans la lutte pour le contrôle de marchés, de sources de matières premières et de sphères d’influence.

Cette lutte se mène par des moyens financiers (pressions commerciales, tarifs douaniers, « aide au développement », etc.), mais aussi par l’emploi de la force armée. L’impérialisme est donc indissociable du militarisme. Il oblige chaque puissance à se doter d’une armée capable de défendre par la force les intérêts de sa classe dirigeante.

La guerre en Ukraine 

C’est cette confrontation entre grandes puissances impérialistes qui explique la guerre en Ukraine. Depuis la chute de l’URSS, en 1991, les impérialistes occidentaux ont étendu leur zone d’influence – notamment à travers l’extension de l’OTAN – de plus en plus loin vers l’Est, jusqu’aux frontières de la Russie. Cette expansion violait toutes les promesses faites aux dirigeants russes lors de la dislocation de l’Union soviétique. La nouvelle bourgeoisie russe ne pouvait accepter indéfiniment de voir sa sphère d’influence lui être arrachée par les impérialistes occidentaux.

En 2008, après que les dirigeants de l’OTAN ont proclamé leur volonté d’y intégrer la Géorgie et l’Ukraine, la Russie a réagi en intervenant directement dans la guerre qui opposait le gouvernement géorgien – soutenu par les Etats-Unis – aux rebelles d’Ossétie du Sud, proches de Moscou. En 2014, après le coup d’Etat qui a porté au pouvoir un gouvernement pro-occidental en Ukraine, la Russie est intervenue militairement pour appuyer la rébellion qui venait d’éclater dans le Donbass et pour occuper la Crimée, afin d’éviter que le port stratégique de Sébastopol ne tombe aux mains de l’OTAN.

Après 2014, les impérialistes occidentaux ont constamment poussé les dirigeants ukrainiens à provoquer la Russie – notamment en insistant sur leur projet d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Dans la foulée de l’offensive de février 2022, les négociations de paix proposées par les Russes ont été rejetées. Pour prolonger la guerre, le gouvernement ukrainien a été armé jusqu’aux dents par les Etats-Unis et les impérialistes européens. Ce faisant, ils espéraient que la Russie en sortirait affaiblie. Leurs calculs se sont révélés faux. L’impérialisme russe est aujourd’hui victorieux sur le champ de bataille ukrainien, et il dispose d’une armée puissante et endurcie. Son économie a tenu bon, alors que les Européens se débattent dans une crise économique qui a été aggravée par les conséquences des sanctions contre la Russie. Quant aux Américains, ils se préparent à subir une nouvelle humiliation militaire, après leurs fiascos en Irak et en Afghanistan.

Crise du capitalisme et militarisme 

La crise du capitalisme mondial provoque une multiplication des guerres et des tensions. En période de croissance économique, l’ensemble des marchés, des ressources et des terrains d’investissement sont assez grands pour que les grandes puissances se les partagent sans avoir trop souvent recours à la guerre. Mais en période de crise, lorsque le « gâteau » se réduit, les tensions et conflits entre les mêmes rapaces impérialistes s’exacerbent, car tous veulent défendre leur part – et même l’accroître, si possible.

A cela s’ajoute aujourd’hui un autre facteur : le déclin relatif des Etats-Unis. Ils restent la première puissance économique et militaire mondiale, mais ils sont de plus en plus concurrencés par la montée en puissance de la Chine et par la résurgence de l’impérialisme russe. La Chine a accru sa présence économique et diplomatique au Moyen-Orient, où elle tente de séduire les classes dirigeantes des pays du Golfe en se présentant comme une garante du statu quo et de la « stabilité ». De leur côté, les Etats-Unis exercent une pression sur plusieurs pays d’Amérique latine – comme le Mexique et le Panama – pour qu’ils rompent leurs accords commerciaux avec la Chine. C’est aussi cette confrontation qui explique les tensions croissantes dans le Pacifique et autour de Taïwan.

Cette confrontation entre grandes puissances donne une marge de manœuvre à de plus petites. La Turquie en est un bon exemple. Officiellement alliée des Etats-Unis au sein de l’OTAN, elle profite de l’affaiblissement relatif de Washington pour défendre ses propres intérêts impérialistes régionaux, y compris quand cela implique de marcher sur les plates-bandes de Washington et d’autres pays de l’OTAN. En Syrie, le gouvernement turc a soutenu l’Etat islamique pour combattre les Kurdes, pourtant soutenus (provisoirement) par les Etats-Unis.

L’impasse du pacifisme 

Pour mettre fin aux guerres, les solutions que propose la gauche réformiste (de la FI à EELV en passant par le PCF) sont toujours les mêmes : il faudrait pousser les grandes puissances au désarmement et s’appuyer sur le « droit international », via l’ONU, pour « défendre la paix ». Dans son programme officiel, L’Avenir en commun, la FI écrit par exemple : « En dépit de ses insuffisances, l’Organisation des Nations unies reste le seul organe légitime, car universel, pour assurer la sécurité collective ». Il affirme qu’il faudrait « refuser toute intervention militaire sans mandat clair de l’ONU ».

C’est complètement erroné. Commençons par la question du désarmement. Les capitalistes font la guerre non pour des raisons morales, mais pour défendre leurs intérêts. Si certaines armes, aussi horribles soient-elles, leur donnent un avantage dans la lutte, ils ne vont pas s’en priver au risque d’en laisser l’exclusivité à leurs adversaires.

Les armes chimiques ont été interdites pour la première fois en 1899, c’est-à-dire quinze ans avant la Première Guerre mondiale, durant laquelle elles ont pourtant été utilisées massivement par tous les belligérants. Malgré de nouvelles interdictions (en 1925 et en 1978), les armes chimiques ont été utilisées pendant la Deuxième Guerre mondiale, notamment par le Japon, mais aussi par les Etats-Unis pendant la guerre du Vietnam, ou encore lors de la guerre entre l’Iran et l’Irak dans les années 1980.

De même, les bombes au phosphore blanc ont été solennellement interdites par l’ONU en 1983. Elles ont pourtant été utilisées régulièrement depuis lors, notamment par Israël contre Gaza, mais aussi par les Etats-Unis en Irak, en 2004, lors de la répression du soulèvement de Falloujah, puis à nouveau lors de la bataille de Mossoul en 2017.

Au début du XXe siècle, Jean Jaurès proposait la création d’un « tribunal mondial d’arbitrage » qui réglerait les conflits dans le respect du « droit international ». La marxiste Rosa Luxemburg avait très justement critiqué cette idée, qu’elle qualifiait d’« utopie pacifiste ». Elle demandait : qui, sous le capitalisme, siégerait dans un tel tribunal ? Ce serait forcément des représentants des classes dirigeantes impérialistes, qui y défendraient leurs intérêts.

En un sens, l’ONU est la concrétisation de l’idée de Jean Jaurès. Et comme l’avait prévu Rosa Luxemburg, cette assemblée est complètement dominée par les grandes puissances impérialistes, qui y disposent d’un droit de veto.

Depuis 1948, l’Assemblée générale de l’ONU a voté des dizaines de résolutions condamnant l’occupation et la colonisation de la Palestine par Israël, mais elles ont été systématiquement bloquées par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France.

La FI affirme qu’il faut « agir pour une réforme du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU, afin que l’organisation fondée en 1945 soit représentative du monde actuel ». C’est une impasse. D’abord, parce qu’une « réforme » de l’ONU est impossible sans l’approbation des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), qui ne vont pas de bon gré abandonner leur droit de veto. Par ailleurs, les rapports de force au sein de l’ONU sont précisément « représentatifs du monde actuel », qui est dominé par une poignée de nations impérialistes. Et même si, par magie, l’ONU abolissait le Conseil de sécurité et adoptait le principe « un pays, une voix », les pressions diplomatiques, militaires et économiques des grandes puissances sur les petits pays produiraient au final les mêmes effets que leur actuel droit de veto.

Les apôtres du « droit international » ne comprennent pas – ou font semblant de ne pas comprendre – le véritable rôle de l’ONU et de toutes les « institutions internationales » du même genre. Comme le disait Lénine à propos de la Société des Nations, ce sont des « repaires de brigands », dans lesquels les grandes puissances négocient pour défendre leurs intérêts communs lorsqu’ils sont menacés. En 2004, le président haïtien Jean-Bertrand Aristide a été renversé par une intervention militaire approuvée par l’ONU, après avoir réclamé le remboursement de l’argent que l’impérialisme français avait extorqué à Haïti lors de son indépendance. Cette intervention militaire disposait bel et bien d’un « mandat clair de l’ONU », comme l’exige le programme de la FI, mais ce mandat servait les intérêts des impérialistes.

Et lorsque le « droit international » ne satisfait pas leurs intérêts, les impérialistes s’en affranchissent. Les Etats-Unis ont envahi l’Irak en 2003 malgré l’opposition de la majorité des membres du Conseil de sécurité de l’ONU. En 2013, François Hollande s’est passé d’un mandat de l’ONU pour envahir le Mali. Aujourd’hui, l’ONU est le plus souvent impuissante et marginalisée, car elle est paralysée par la lutte de plus en plus féroce qui oppose les grandes puissances impérialistes.

Du pacifisme au bellicisme 

Au début de la guerre en Ukraine, on a assisté à un phénomène remarquable : des politiciens qui se proclamaient jusqu’alors « pacifistes » sont subitement devenus des bellicistes acharnés. Les dirigeants du PCF ou d’EELV ont approuvé les sanctions économiques contre la Russie ou l’envoi d’armes en Ukraine. Ne reculant jamais devant le ridicule, Sandrine Rousseau (EELV) a même réclamé qu’on baisse tous les chauffages de deux degrés pour « se passer du gaz russe […] dans le bras de fer avec Vladimir Poutine ».

De même, en 2023, alors que le gouvernement Borne présentait un budget militaire en nette hausse, la FI a publié un « contre-budget » de la défense dans lequel elle réclamait encore plus de dépenses militaires – et ce « pour défendre les intérêts de la France », c’est-à-dire de la classe dirigeante française.

Début 2025, lorsque Macron a agité la « menace russe » à la télévision, François Ruffin s’est immédiatement mis au garde à vous pour se déclarer « d’accord avec le président de la République quand il dit qu’il faut relever notre budget de défense ». Pour faire bonne figure, il réclamait que cela s’accompagne de mesures sociales et d’un nouvel impôt sur les plus riches.

Le même phénomène s’est déjà produit en 1914. De nombreux dirigeants réformistes, jusqu’alors pacifistes déclarés, se sont ralliés derrière leur propre bourgeoisie et ont approuvé la guerre impérialiste. Albert Thomas, député socialiste proche de Jean Jaurès, est même devenu ministre des Armements !

Cette transformation de « pacifistes » en bellicistes est la conséquence de leur réformisme. En refusant de s’attaquer aux causes fondamentales de l’exploitation capitaliste, ils renoncent à s’attaquer à ce qui provoque les guerres. Dès lors, ils finissent le plus souvent par soutenir l’effort de guerre de leur propre bourgeoise.

Pour un antimilitarisme révolutionnaire 

Seule la classe ouvrière peut mettre fin aux guerres impérialistes, car c’est elle qui en paie le prix. Dans ce combat, les armes des travailleurs sont celles de la lutte des classes. Nous en avons eu récemment plusieurs exemples avec la grève des dockers de Fos-sur-Mer contre l’envoi d’armes en Israël – ou avec la mobilisation des salariés de STMicroelectrics contre la fourniture de pièces détachées à l’industrie militaire israélienne. Ce sont des exemples à suivre. Plutôt que de lancer de vains appels aux institutions internationales et au gouvernement français, les dirigeants du mouvement ouvrier devraient organiser une vaste campagne pour l’organisation de grèves et de boycotts visant toutes les entreprises qui aident l’armée israélienne à massacrer les Palestiniens et à ravager le Moyen-Orient.

Pour mettre un terme définitif à toutes les guerres, il faudra aller plus loin : il faudra renverser la classe dirigeante, exproprier les principaux leviers de l’économie et les placer entre les mains de la classe ouvrière. Cela permettra de réorienter l’industrie militaire vers des productions socialement utiles, mais aussi de garantir à tous l’accès à un logement décent, à une éducation et une santé publiques de qualité, etc. C’est seulement sur cette base qu’il sera possible de satisfaire les besoins et de garantir les droits démocratiques de tous les peuples opprimés par l’impérialisme.

Pour renverser le capitalisme, pour remporter la victoire dans cette guerre de classe, il faut un Etat-major, une organisation, un plan de bataille et un programme. C’est ce que construit l’Internationale Communiste Révolutionnaire, dont le Parti Communiste Révolutionnaire est la section française. Rejoignez-nous dans cette lutte !

 

 

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