Manif du 8 mars 2025

Ce 8 mars, près de 250 000 personnes ont participé aux manifestations pour les droits des femmes, dans 150 villes de France. Cette grande affluence s’explique simplement : l’oppression des femmes – qui prend des formes allant des inégalités salariales aux violences sexuelles – révolte de larges couches de la classe ouvrière et de la jeunesse. D’autant plus qu’en temps de crise du capitalisme, cette oppression ne fait que s’aggraver.

L’essor de l’extrême droite, qui déverse sa démagogie réactionnaire et attaque ouvertement les femmes et les minorités, rappelle qu’aucun des droits concédés par la société bourgeoise ne nous est garanti. Nombre de slogans et de pancartes des manifestants du 8 mars témoignaient de cette inquiétude à l’égard de réactionnaires comme Trump, Milei, Meloni et Le Pen.

Les défenseurs du statu quo libéral, comme Macron ou Kamala Harris, s’appuient sur cette peur pour redorer leur propre blason. A chaque élection, ils appellent au « front républicain » et à choisir le « moindre mal » pour défendre les opprimés. Mais, derrière leur « progressisme » hypocrite, ils multiplient les attaques contre tous les opprimés et les exploités, et notamment contre les femmes.

Macron a beau jeu d’inscrire le recours à l’IVG dans la constitution, les coupes budgétaires massives contre la santé ou le financement du Planning familial le rendent de plus en plus inaccessible en pratique. De même, les attaques répétées contre le Code du travail touchent en premier lieu les travailleuses précaires, toujours davantage précarisées et exploitées, pendant que le gouvernement se glorifie d’être « inclusif ». C’est aussi la police de Retailleau et Macron qui a violemment attaqué le cortège du 8 mars à Paris pour imposer la présence du collectif fasciste Némésis, dont le « féminisme » se réduit à traiter les immigrés de « violeurs ».

En dernière analyse, c’est le système capitaliste – que défendent Macron et Trump – qui est responsable de l’aggravation continue de l’oppression des femmes et de toutes les minorités opprimées, ainsi que de la dégradation des conditions de vie de l’ensemble de la classe ouvrière.

Pour repousser les attaques que mènent (ouvertement ou non) les deux ailes de la classe capitaliste, il faut s’attaquer au nœud du problème et combiner la lutte pour améliorer la condition des femmes à une lutte globale contre le capitalisme.

Pour en finir avec cette oppression, il faut revendiquer notamment l’extension massive des services publics pour que les tâches domestiques soient prises en charge par la société, au lieu de retomber toujours sur les épaules des femmes, ainsi qu’une augmentation des salaires, et leur véritable égalité entre hommes et femmes. Ces mesures sont impossibles à mettre en œuvre sans exproprier les entreprises des grands capitalistes.

C’est cette position que le PCR a défendue dans toutes les manifestations où nous sommes intervenus : à Paris, Toulouse, Lyon, Marseille, Grenoble, Nantes, Bourges et Lannion. Nos idées ont rencontré un écho favorable auprès de nombreux jeunes et travailleurs, qui cherchent une alternative révolutionnaire et un programme pour en finir avec le capitalisme.