La section parisienne du Parti Communiste Révolutionnaire avait prévu d’organiser prochainement, à Tolbiac, une “Semaine du communisme” : un cycle de trois réunions publiques, dont une sur la lutte contre l’extrême-droite et une autre sur la libération de la Palestine.

Nos vidéos annonçant ces réunions ont été massivement partagées sur des groupes d’extrême-droite. Or ces derniers mois les groupes fascistes ont multiplié les agressions violentes contre des réunions ou des événements du mouvement ouvrier. Le 17 février dernier, un militant de la CGT a même été poignardé lors d’une attaque d’un meeting par des fascistes. Dans ce contexte, il nous est impossible de maintenir notre cycle de réunions publiques dans les conditions prévues – nous les souhaitions le plus ouvertes possible – sans faire courir un risque réel aux participants. Nous n’avons donc pas d’autre choix que d’annuler cette série de réunions. De nouvelles réunions publiques seront prochainement organisées par le PCR sur Tolbiac, dans des conditions permettant qu’elles se tiennent aussi sûrement que possible.

Cet épisode est symptomatique de la situation actuelle. La crise du capitalisme en général, mais aussi les victoires électorales de l’extrême-droite, la campagne raciste permanente orchestrée par la bourgeoisie, et notamment les félicitations du ministre de l’Intérieur adressées au groupe fasciste “Nemesis” (entre autres) – tout ceci constitue un terreau favorable aux groupuscules fascistes.

Les directions des grandes organisations du mouvement ouvrier ont une responsabilité centrale dans la lutte contre l’extrême-droite et les groupuscules fascistes. Il est contre-productif de demander au gouvernement, aux préfets, à la police et à la Justice qu’ils répriment les organisations fascistes. Cela revient à demander à Retailleau de s’attaquer aux groupes qu’il félicite publiquement ! Cette politique stérile contribue à désarmer les travailleurs et les jeunes en les incitant à placer leurs espoirs dans l’appareil d’Etat bourgeois. La seule alternative, c’est l’auto-défense de notre classe.

Pour repousser les fascistes, la classe ouvrière ne doit compter que sur ses propres forces et sur sa propre organisation. La manifestation du 22 mars est bienvenue et le PCR appelle à y participer massivement. Cependant, il est bien évident qu’à elle seule, cette manifestation ne règlera pas le problème.

En dernière analyse, le racisme et le fascisme sont indissociables du capitalisme. Le seul moyen de les faire disparaître est de renverser le système qui les entretient et qu’ils défendent. Cela ne sera possible que s’il existe un parti capable de défendre cette perspective auprès des couches les plus avancées de la classe ouvrière. C’est ce que nous construisons avec le Parti Communiste Révolutionnaire. Donnez-nous la force de le faire : rejoignez-nous!