En plus de la dévastation économique et sociale provoquée par la guerre "humanitaire" contre la Yougoslavie, toute la région balkanique en subit les conséquences sur le plan écologique.
En Grèce, en Bulgarie, en Roumanie et en Albanie les récoltes de nombreux produits agricoles ont dû être interdites à la consommation en raison de l’empoisonnement de l’atmosphère et des eaux.
En conséquence des bombardements par l’OTAN d’usines chimiques et de raffineries yougoslaves, l’environnement dans les départements roumains proches de la frontière avec la République Fédérale de la Yougoslavie (RFY) a été très sérieusement affecté, à un tel point que les feuilles sont tombées des arbres dans les forêts.
Le gouvernement de Bucarest s’est plaint à plusieurs reprises de "pluies acides", particulièrement dans les régions de Caras Severin, Timisoara et Mehedini, où la valeur "pH" des pluies a atteint une valeur de 5, contre une valeur normale de 7.
Ces informations, minimisées ou niées par les chefs militaires de l’OTAN, ont été confirmées par l’organisation humanitaire Focus, à la suite d’une mission d’enquête par des représentants de quatre pays (la Russie, l’Autriche, la Suisse et la Grèce) menée au mois d’août. Selon le rapport de l’enquête, une véritable catastrophe écologique menace la Yougoslavie si des mesures ne sont pas prises d’urgence pour remédier aux conséquences des bombardements.
Les dirigeants des Verts en France, en soutenant la folie destructrice de la guerre, ont leur part de responsabilité dans cette catastrophe. Les "va-t-en guerre verts" sont horrifiés à l’idée que l’on puisse tirer sur un canard hors saison, mais n’étaient pas dérangés outre mesure par le massacre d’hommes, femmes et d’enfants sous les bombes de l’OTAN. Au contraire, ils étaient en première ligne pour réclamer une intensification de cette folie meurtrière par une invasion massive de forces terrestres.