Depuis plus de deux mois, une coalition impérialiste bombarde la Libye. Selon l’ONU et l’OTAN, l’objectif officiel de ces frappes – qui touchent souvent des quartiers résidentiels – est de « protéger des civils ». Or, toutes les dictatures d’Afrique et du Moyen-Orient ont été armées et soutenues par les grandes puissances. Ces régimes servent à terroriser les travailleurs et faciliter leur exploitation. Mais tout d’un coup, comme avec Saddam Hussein, le Pentagone et ses alliés européens ont fait mine de découvrir que Kadhafi est un dictateur, alors que jusqu’à la veille de l’intervention, ils rivalisaient pour lui vendre des armes.
Le Conseil National de Transition (CNT) que la coalition veut installer au pouvoir est composé d’éléments réactionnaires qui n’ont rien à voir avec la révolution arabe. Il est dirigé par des transfuges du régime tels que l’ex-ministre de la Justice de Kadhafi, Mustafa Abdel Jalil, et l’ex-ministre de l’Intérieur, le général Abdul Fattah Younes. Quel est, au juste, le programme politique de ces « rebelles » encadrés par la CIA, les services secrets britanniques et autres « forces spéciales » des grandes puissances ? Le but de la coalition n’est ni la protection des civils, ni la démocratie, mais l’assujettissement et le pillage du pays à l’aide d’un « Hamid Karzaï » libyen.
En Côte d’Ivoire, toujours pour « protéger des civils », la France a engagé ses forces armées dans les combats pour installer Ouattara à la place de Gbagbo. Ouattara est un ancien premier ministre sous la dictature d’Houphouët. Il a également été directeur-adjoint du Fonds Monétaire International. L’implication de la France dans ce coup de force est directement liée aux intérêts des grands groupes français – dont Bolloré – en Côte d’Ivoire.
Mercredi 1er juin à 19 h
Librairie Résistances
4 Villa Compoing - Métro Guy Môquet
Avec GO (PCF Paris 10e)