Le 23 août, Frédéric Masquelier, maire LR de la commune varoise de Saint-Raphaël, inaugurait un monument rendant hommage aux « 100 millions de morts des totalitarismes communistes ».
Répété ad nauseam par les propagandistes de la bourgeoisie, ce chiffre a en fait été inventé dans le célèbre Livre noir du communisme (1997) par l’historien anticommuniste et ex-militant stalinien Stéphane Courtois . Celui-ci comptabilisait les victimes réelles des régimes staliniens – qui n’étaient que de monstrueuses caricatures bureaucratiques du « communisme » – et y ajoutait de nombreux autres morts. Par exemple, dans ces 100 millions figurent les victimes des attaques militaires menées par les impérialistes contre la Russie soviétique entre 1918 et 1922, c’est-à-dire des gens tués par des anti-communistes ! Enfin, pour arriver au chiffre symbolique de « 100 millions », Courtois n’a pas hésité pas à arrondir vers le haut les résultats de ses « calculs »…
On se demande à quel résultat il serait arrivé s’il avait appliqué sa « méthode » au calcul des morts du capitalisme, depuis la traite négrière jusqu’au génocide des Gazaouis !
Au-delà du caractère absurdement mensonger de ce monument varois, le fait qu’un élu bourgeois ait jugé nécessaire de le faire ériger est une démonstration de la terreur que le communisme suscite parmi la classe dirigeante. Comme le disait le Manifeste du parti communiste, « Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme » !