Le 13 juin dernier, le conseil municipal de Saint-Denis a pris l’initiative d’accrocher un drapeau palestinien sur le fronton de la mairie, en soutien aux Gazaouis. Un geste purement symbolique et totalement inoffensif… qui n’a cependant pas plu à la préfecture du département, qui a sommé la municipalité de retirer le drapeau, sous prétexte de « neutralité des services publics ».
L’hypocrisie de cet argument est flagrante : depuis 2022, on ne compte plus les drapeaux ukrainiens accrochés sur les façades des bâtiments publics, sans que les préfectures n'aient fait à aucun moment respecter cette sacro-sainte « neutralité ». Certaines mairies arborent même les couleurs de l’Etat d’Israël, en plein génocide des Gazaouis. C'est par exemple le cas à Nice, où le drapeau israélien flotte sur le fronton de la mairie. Saisi l'année dernière à ce sujet, le tribunal administratif avait alors jugé qu'il n'y avait pas d'« urgence » à le faire retirer...