Les Jeunes Communistes (JC) de Toulouse ont lancé une campagne pour défendre le tarif jeune (moins de 26 ans) à 10 euros par mois dans les transports en commun, au lieu de 42 euros. En effet, cet acquis de l’ancienne mairie socialiste-communiste est remis en cause par la nouvelle municipalité, qui voudrait donner la gratuité aux seuls étudiants boursiers, au prétexte de financer la construction de la 3e ligne de métro.
Avec l’annonce de la fin des cantines gratuites pour les enfants des plus démunis, puis celle d’une hausse des impôts locaux, c’est au tour des transports de se voir répercuter la baisse des dotations de l’Etat aux agglomérations. La municipalité envisage de faire payer plein tarif les retraités « aisés », mais aussi l’ensemble des jeunes.
Alors que les jeunes sont les premières victimes de la crise du capitalisme, les JC ont bien raison de se lancer dans la défense de cet acquis. Les jeunes doivent pouvoir se déplacer librement dans la ville rose, chercher un travail, etc.
Les JC ne sont pas étrangers à la tarification de 10 euros par mois. Ils avaient fait activement campagne pour la liste de Pierre Cohen en 2008, en mettant en avant la promesse des transports gratuits pour les jeunes. C’est certainement la promesse phare qui a permis de convaincre de nombreux jeunes de voter pour la gauche et de placer celle-ci au pouvoir à Toulouse pour la première fois depuis plus de 30 ans (même s’ils ont souvent été déçus, par la suite).
Une fois la nouvelle équipe municipale en place, les JC ont mené campagne auprès des lycéens et étudiants pour faire appliquer cette promesse, qui tardait à être suivie d’effet. La municipalité n’a finalement pas tenu la promesse d’une gratuité des transports pour les jeunes, mais a tout de même adopté le tarif à dix euros par mois pour les moins de 26 ans. Dans leur pétition, les JC expliquent que cette mesure « a permis une augmentation record du nombre d’abonnés et donc très peu de pertes de recettes, une diminution de la fraude et un accès véritable au droit aux transports les plus écologiques pour tous. »
Alors que ce tarif était considéré comme un acquis dans la deuxième ville étudiante de France, l’UMP tranche dans le vif, six mois à peine après son élection, en s’attaquant tous azimuts aux aides mises en place par la municipalité précédente.
Les différentes lois de « modernisation sociale » votées sous Sarkozy et Hollande n’ont eu de cesse d’augmenter les domaines de compétences des collectivités locales, sans augmenter les budgets en proportion. En effet, avec la baisse des rentrées d’argent et l’endettement de l’Etat, ce dernier diminue toujours plus ses dépenses, par exemple en transférant des dépenses aux collectivités locales. Ainsi, les problèmes n’incombent plus à l’Etat, mais aux communes ou aux départements !
Cela dit, nous ne pouvons accepter que la mairie UMP équilibre son budget sur le dos de la jeunesse. L’Etat trouve facilement des milliards d’euros lorsqu’il s’agit de subventionner les grandes entreprises ! Toulouse est une ville « riche », notamment du fait du site Airbus. La mairie n’a qu’à taxer davantage les grandes entreprises de la ville. L’argent existe – dans les poches du patronat ! C’est à lui, et non aux jeunes, de payer la crise des finances publiques – car c’est lui, et non les jeunes, qui en est responsable.