Hier, le Tribunal Administratif de Toulouse, saisi par l’UNI - syndicat étudiant de droite proche de groupes identitaires – a rendu son verdict, enjoignant Richard Laganier, l’administrateur provisoire de la fac du Mrail nommé par le gouvernement, à faire intervenir les forces de l’ordre sur le campus du Mirail pour faire lever le blocage par la force et évacuer les étudiants.
Jusqu’à présent, Laganier s’était opposé à une intervention policière, dans la lignée de Daniel Lacroix, son prédécesseur. Mais Laganier n’a jamais été qu’une pâle émanation à Toulouse du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le gouvernement durcissant la ligne en intensifiant la répression policière face aux mouvements sociaux, la position de Laganier ne pouvait qu’être une façade.
La décision du tribunal arrange donc bien l’administrateur et le gouvernement, qui peuvent se réfugier derrière le caractère sacré de la Justice, soi-disant indépendante, se présentant comme au-dessus des intérêts de classe, et donc indiscutable. En dernière analyse, la justice française ne rend les comptes que pour la classe dominante, et ce sont les intérêts de cette même classe que Laganier a été envoyé porter à Toulouse.
L’attitude de l’UNI ne nous surprend pas. Dans cette affaire, ce « syndicat » réactionnaire est le complice objectif du gouvernement. Il a fait exclusivement campagne sur le déblocage, pour les élections aux conseils centraux, tout en cachant sa ligne droitière. Voyant qu’il ne parvenait pas à rassembler contre le blocage, il a choisi la fourberie et s’est tourné non pas vers les étudiants, mais vers la justice bourgeoise, sûr d’obtenir gain de cause.
Nous ne devons céder ni face à la justice de la classe dominante ni aux menaces des groupuscules réactionnaires. L’université du Mirail est et restera en lutte contre la loi ORE et les attaques antisociales de Macron. Tous les soutiens sont bienvenus !
Étudiants et travailleurs, tous unis dans un front commun contre le monde de Macron !