Nous publions ci-dessous le texte du tract diffusé par nos camarades américains à Ferguson et dans d’autres villes des Etats-Unis, après l’assassinat de Michaël Brown.
« On ne peut pas avoir le capitalisme sans le racisme ». Avec ces mots simples, le grand martyr et révolutionnaire Malcolm X résumait une vérité profonde sur le monde dans lequel nous vivons. Le capitalisme est un système basé sur l’inégalité, l’exploitation, l’oppression et la discrimination. La classe ouvrière y constitue la grande majorité de la population : c’est nous qui, par notre travail, créons toutes les richesses. Mais c’est une petite poignée de grands capitalistes qui accapare ces richesses et en tire tous les bénéfices.
Comment se fait-il qu’une petite minorité domine la majorité ? Pour maintenir leur pouvoir et leurs privilèges, les capitalistes ont besoin de l’État, c’est-à-dire d’une police, de lois et de tribunaux racistes et antiouvriers. Ils ont également recours à la vieille tactique : « diviser pour mieux régner » — diviser la classe ouvrière suivant des lignes raciales, religieuses et sexuelles. Leur objectif est que nous nous battions entre nous pour les miettes tombées de leur table, au lieu de comprendre quels sont nos véritables ennemis : les capitalistes et leur système.
L’assassinat de Michael Brown n’est que la toute dernière tragédie de la longue histoire de la brutalité et du racisme policiers. Les manifestations de colère et de solidarité, dans tout le pays, montrent que la plupart des gens veulent s’unir et lutter contre l’injustice et l’oppression. Seules l’action de masse et l’unité de la classe ouvrière nous permettront de combattre et de gagner. Le mouvement syndical doit mobiliser ses immenses ressources, son nombre et son pouvoir pour organiser et construire cette lutte.
Nous devons également comprendre que ni les Démocrates, ni les Républicains ne représentent les intérêts des travailleurs ordinaires. Ces deux partis sont financés par le grand patronat ; ils sont à ses ordres. Aussi avons-nous besoin d’un parti de masse des travailleurs basé sur les syndicats et luttant pour un programme de transformation socialiste de la société.
Des mesures temporaires ou cosmétiques n’élimineront pas les causes profondes de l’inégalité, de la pauvreté et de la criminalité. Ce qui est nécessaire, c’est un vaste programme de travaux publics pour reconstruire nos communautés et nos infrastructures, pour fournir des logements, un système de santé publique et une éducation de qualité, ainsi que des emplois bien rémunérés permettant à tous d’avoir un niveau de vie décent. Or rien de tel n’est possible sur la base de ce système, reposant sur la course au profit. Pour mettre fin au racisme et à tous les maux qui l’accompagnent, il faut abolir le capitalisme !