Le 11 février 2019, la police pakistanaise – connue pour ses arrestations arbitraires, sa brutalité et ses assassinats d’innocents – a arrêté des étudiants et des militants de l’Alliance de la Jeunesse Progressiste (PYA), à Multan. Plusieurs chefs d’accusation ont été retenus contre ces camarades, y compris la « sédition ». Tous ont été relâchés sous caution – sauf un : Rawal Asad, qui est en prison. Il risque d’y rester longtemps et même d’y être torturé. Son seul « crime » est d’être un militant qui s’efforce d’organiser la lutte des étudiants et des travailleurs contre les injustices perpétrées par la direction de l’université, les employeurs et les institutions d’Etat.
Les arrestations ont suivi la participation de ces militants à une manifestation du Mouvement pachtoune Tahahuz (PTM), à Multan. Cette manifestation était organisée pour protester contre l’assassinat d’un dirigeant du PTM, Arman Luni. Il est mort suite aux tortures infligées par un policier.
Rawal Asad est un étudiant et un militant de l’Université Emerson, à Multan. Il a commencé à militer lorsqu’il était lycéen. Il s’est impliqué dans les luttes contre l’augmentation des frais d’inscription et pour le développement du syndicalisme étudiant (entre autres). Ces derniers temps, il s’est impliqué dans les luttes ouvrières – contre les privatisations, pour le payement des salaires en retard, etc. Mais au Pakistan, protester contre l’injustice est devenu un crime de « sédition ».
Pour réprimer les étudiants, les travailleurs et les syndicalistes, le patronat et l’Etat pakistanais s’appuient sur des lois qui datent de l’ère coloniale. Par ailleurs, la police pakistanaise est l’institution la plus brutale et la plus corrompue du pays. Si Rawal Asad a été ciblé, c’est parce que l’Etat pakistanais redoute que des militants comme lui parviennent à organiser la colère contre la brutalité policière et la répression du mouvement pachtoune. Rawal risque une longue peine de prison. La Campagne de Solidarité avec le Syndicalisme au Pakistan appelle donc les étudiants et les travailleurs du monde entier à la solidarité avec Rawal – et avec sa famille, qui craint pour sa vie.
Merci d’envoyer vos messages de protestation aux institutions suivantes, en exigeant la libération immédiate de Rawal :
Ambassade du Pakistan en France : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Premier ministre du Pakistan, Imran Khan : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Chef de la Cour Suprême du Pakistan, Asif Saeed Khan Khosa : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.