300 militants de la Tendance Marxiste Internationale, à laquelle La Riposte est affiliée, se sont retrouvés à Barcelone, fin juillet, pour leur université d’été. Une trentaine de nos sections nationales y étaient représentées, y compris nos camarades du Pakistan, du Venezuela, du Mexique, d’Argentine, du Brésil, de Pologne, du Canada et des Etats-Unis. Les délégations du Maroc, de la Serbie et du Nigeria n’ont malheureusement pas pu venir, faute de visas. La délégation française était composée de 25 militants.
Le premier jour fut entièrement consacré à la discussion sur la révolution vénézuélienne. Jorge Martin, secrétaire international de notre campagne Pas touche au Venezuela !, a introduit les débats en rappelant les principaux développements de la révolution vénézuélienne depuis la ré-élection de Chavez à la tête du pays, en décembre dernier. La discussion a porté sur nature de l’Etat vénézuélien, sur la situation du mouvement syndical, sur les forces et les faiblesses de cette révolution, ainsi que sur l’un de ses développements majeurs, ces derniers mois : la création du Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV), auquel 6 millions de Vénézuéliens ont déjà adhéré – sur une population globale de 23 millions d’habitants ! Voilà qui devrait être médité par tous ceux qui doutent encore qu’une révolution se déroule au Venezuela.
Les jours suivants, l’université s’est divisée en différentes sessions. Une douzaine de sujets ont été abordés : la révolution russe, la révolution cubaine, le fondamentalisme islamique, la guerre civile en Espagne, la « question noire » au Brésil, la situation au Mexique, au Salvador, au Pakistan, en Irlande, au Moyen-Orient, etc. Une très intéressante session a été consacrée à la « chasse aux sorcières » dont nos camarades danois ont été victimes, dans le SUF, une organisation de jeunesse dirigée par des réformistes qui luttent consciemment contre l’influence des idées marxistes dans le mouvement. Nos camarades ont presque tous été exclus du SUF. Soit dit en passant, les camarades danois de la LCR, qui font également partie du SUF, ont joué un rôle de premier plan dans ces exclusions.
Le mercredi 1er août, les camarades se sont retrouvés pour une session plénière sur « le marxisme et la religion ». La prestation d’Alan Woods, qui introduisait les débats, a démontré la supériorité du matérialisme dialectique dans la compréhension de l’histoire des religions et de leur rôle dans la société actuelle. L’un des aspects les plus intéressants du discours d’Alan était le processus de transformation du christianisme primitif – qui exprimait les aspirations des masses opprimées par l’Empire romain – en une institution réactionnaire contrôlée d’une main de fer par l’Eglise. Le débat qui a suivi était passionné et d’un niveau théorique qu’on ne trouve nulle part ailleurs, dans le mouvement communiste.
Le dernier soir, toutes les sections ont interprété des chants révolutionnaires, autour du bar que tenaient nos camarades espagnols. La très originale version du Chiffon rouge qu’ont exécutée les deux barytons de la section française, Hubert et Greg, a été particulièrement appréciée, malgré les bris de vitres qui ne cessaient de pleuvoir sur l’assistance. Puis, pendant que l’on soignait les blessés, les autres camarades français ont magnifiquement entonné La jeune garde.
Lors du traditionnel tournoi de football, les joueurs (et les excellentes joueuses) de la délégation française ont une fois de plus dominé les débats. Arrivés en finale après avoir laminé l’équipe italienne, nous avons fait face à une équipe espagnole surentraînée, soupçonnée de dopage, qui avait certainement soudoyé l’arbitre et étudié notre jeu au moyen d’enregistrements vidéos – et qui nous a battus 3-2.
Au final, cette université d’été fut un grand succès. D’une année sur l’autre, on constate une augmentation du nombre de jeunes qui y assistent. Ces jeunes camarades apportent leur enthousiasme, leur soif de comprendre et leur énergie révolutionnaire. La Tendance Marxiste Internationale en est une fois de plus sortie renforcée, et prête à relever les défis qui se posent à elle dans la période à venir.