Du 7 au 18 décembre prochain, les représentants de 170 pays participeront à la Conférence de Copenhague sur le changement climatique. Or, les gouvernements se rejettent déjà mutuellement la responsabilité de l’échec annoncé de cette réunion. Le fond du problème, c’est que la force motrice du système capitaliste est la course aux profits. Les grandes puissances sont engagées dans une lutte acharnée pour des marchés. Dans cette lutte, l’environnement n’entre pas plus en ligne de compte que nos conditions de travail, d’étude et de vie. Le profit passe avant tout !
C’est également la soif de profits qui explique l’omniprésence des prétendues « préoccupations écologiques », au sommet de la société. L’écologie est devenue un puissant argument commercial : pour nous convaincre d’acheter telle voiture ou telle lessive, les capitalistes en vantent les vertus écologiques (souvent douteuses). C’est aussi un excellent prétexte pour augmenter les impôts des plus pauvres, comme on le voit avec la fameuse « taxe carbone », dont le seul effet sera d’aggraver les inégalités sociales. Dans le même temps, l’écologie est devenue un argument électoral de premier choix. Des politiciens pro-capitalistes exploitent cyniquement les inquiétudes légitimes de la population, dans ce domaine, pour se hisser au pouvoir. Enfin, des idéologies ultra-réactionnaires – comme la « décroissance soutenable » – se drapent dans un discours écologiste.
Contrairement à une idée reçue, les marxistes ne sont pas indifférents aux questions environnementales. Comment pourrait-on l’être ? Après tout, l’enjeu n’est rien moins que la survie de l’espèce humaine ! Cependant, nous affirmons que le système capitaliste est incapable de garantir à l’humanité un environnement naturel viable, tout comme il est incapable de garantir des conditions de vie dignes à la majorité de la population. La seule issue, c’est une planification rationnelle et démocratique des ressources naturelles – autrement dit, le socialisme. Tel est le point de vue que nous développerons dans cette réunion-débat.