À l’heure où les politiques d’austérité prônées par la commission européenne continuent de plonger les peuples européens dans la précarité généralisée, continuent de démanteler les services publics, tout en laissant toute sa place au monde de la finance, on nous annonce qu’un sursis vient d’être accordé à la France. Le terme de sursis employé par la classe politico-médiatique dominante est révélateur de la culpabilité et du fatalisme dans lesquels on veut nous emmener : payer pour ceux qui ont provoqué la crise ! Ce genre de manipulation, le dénigrement continu du concept de « bien commun », accompagné de politiques dures qui étouffent les objections, fait partie d’un processus de dépossession de notre démocratie.
Mais il est possible de s’opposer à ce déni de démocratie tout en partageant les richesses : le Venezuela est la preuve concrète qu’il n’y a pas de fatalité !
Quoi qu’on pense de Chavez, la révolution vénézuélienne – car c’est bien d’une révolution qu’il s’agit – est un formidable laboratoire des alternatives à l’austérité et au capitalisme, et à ce titre nous concerne tous directement. Avec la mort de Chavez le mardi 5 mars, les travailleurs et tous les exploités du Venezuela ont perdu un dirigeant et un défenseur dans la lutte contre le capitalisme.
Allant directement à l’encontre des exigences des puissances impérialistes et de l’oligarchie locale, Chavez a refusé les privatisations, l’austérité et la régression sociale. Les ressources du pays ont été mobilisées pour répondre aux besoins du peuple. Dans les domaines de l’éducation, de la santé, des conditions de logement et bien d’autres, les mesures concrètes prises par son gouvernement ont considérablement amélioré les conditions de vie des populations. La mort de Chavez inaugure une phase nouvelle — et décisive — de la révolution vénézuélienne. Cette révolution n’a pas été menée à son terme. Une fois de plus, la contre-révolution passe à l’offensive. Les opérations de sabotage économique s’intensifient et deux diplomates américains ont été expulsés du pays après avoir tenté de nouer des contacts avec des chefs militaires vénézuéliens dans le but d’organiser un nouveau coup d’État. La situation actuelle — celle d’une révolution à mi-chemin — ne peut pas durer.
Quelles sont les perspectives pour la révolution vénézuélienne ? Qui sortira vainqueur dans la lutte entre les forces révolutionnaires et contrerévolutionnaires ? Les militants de la campagne « Pas Touche au Venezuela ! » nous présenteront leur opinion, lors de cette Assemblée Citoyenne organisée par les militants du Front de Gauche. Une discussion s’ensuivra pour approfondir tous ensemble ce sujet et l’idée avancée par le Front de Gauche : une 6éme république qui permettrait de mettre en place, en France, ces alternatives.
Assemblée citoyenne
Mercredi 5 juin à 20h
Salle de la Doline à Sébazac