Le congrès national de La Riposte s’est tenu à Paris les 9, 10 et 11 mai dernier. Plusieurs documents ont été adoptés par les délégués : les Perspectives pour la France – qui analyse la situation économique, sociale et politique du pays – et une Résolution sur l’orientation, qui fixe des tâches politiques et organisationnelles pour la période à venir.
La Résolution sur l’orientation souligne l’impact de la crise du capitalisme sur la jeunesse, en France et à l’échelle internationale. Écrasée par la crise, privée d’avenir, en proie au chômage et à la précarité, une fraction croissante de la jeunesse est ouverte aux idées révolutionnaires.
À ce stade, cependant, il faut reconnaitre que cette radicalisation d’une partie de la jeunesse se développe à l’extérieur des organisations traditionnelles du mouvement ouvrier. Nous devons nous efforcer par tous les moyens d’entrer en contact avec ces jeunes et les gagner aux idées du communisme. Ne pas le faire, ce serait renoncer à notre devoir de communistes.
Pour ces raisons, la Résolution sur l’orientation adoptée par le congrès de La Riposte propose de développer davantage notre travail en direction des jeunes. L’objectif est de gagner des jeunes aux idées du marxisme et, ainsi, de renforcer les rangs des organisations du mouvement ouvrier, à commencer par le PCF et la CGT.
Lors du congrès, il y a eu un long débat démocratique sur cette question. Une minorité de délégués a exprimé la crainte que cette orientation vers la jeunesse se solde par un « abandon » du PCF. C’est complètement faux. Rien de tel n’est écrit dans la Résolution. Nous sommes membres du PCF et nous le resterons.
Au terme du débat, pendant lequel tous les camarades ont pu librement exprimer leur opinion, la Résolution a été adoptée par une large majorité des délégués (près des deux tiers).
Il va sans dire que dans une authentique organisation communiste, toutes les questions doivent être tranchées par un débat démocratique. Tout le monde a le droit d’exprimer ses opinions ; après quoi c’est la majorité qui décide. C’est une règle élémentaire, non seulement pour les communistes, mais de la démocratie en général.
Malheureusement, cette règle élémentaire semble ne pas être acceptée par tout le monde. Dix jours à peine après le congrès, une minorité emmenée par Greg Oxley a annoncé qu’elle quittait l’organisation pour en fonder une autre.
Pire encore : Greg Oxley a annoncé qu’il garderait le contrôle du journal La Riposte, alors qu’il a été politiquement battu lors du congrès. Dans sa lettre de rupture avec l’organisation, il écrit : « Concernant le journal, la publication de La Riposte sera assurée, désormais, par les camarades qui restent fidèles à sa mission initiale. Ceci est en conformité, aussi, avec des dispositions légales qui ont été prises. »
C’est au nom de Greg Oxley que « La Riposte » est déposée à l’Institut National de la Propriété Industrielle. Mais ce n’est là qu’une formalité technique. En réalité, il est clair pour tout le monde que La Riposte a toujours été le journal de l’organisation du même nom – et qu’en conséquence il doit représenter la ligne et l’orientation politiques décidées par les membres de cette organisation. La Riposte est – ou était – la propriété collective de ses adhérents, non du point de vue du droit bourgeois, mais du point de vue des principes démocratiques du mouvement communiste.
Il est scandaleux qu’une minorité ayant scissionné de l’organisation réclame le droit de poursuivre la publication de La Riposte, uniquement sur la base de « dispositions légales » bourgeoises. Greg Oxley a les « dispositions légales » de son côté, mais d’un point de vue moral et politique – d’un point de vue communiste –, il n’a aucun droit d’agir comme il le fait. Et nous pouvons prédire avec certitude qu’une organisation qui commence par une aussi flagrante violation des principes démocratiques du mouvement ouvrier n’ira pas loin.
Nous n’avons pas la moindre intention de nous lancer dans une longue et fastidieuse bataille juridique. La publication de deux journaux portant le même nom sèmerait un maximum de confusion. Or nous voulons avant tout la clarté. Aussi, nous annoncerons prochainement la publication d’un nouveau journal, doté d’un nouveau nom. Nous lancerons également un nouveau site internet. Nous poursuivrons la lutte pour défendre les idées du marxisme dans la jeunesse et le mouvement ouvrier.
Une dernière clarification. Les camarades qui rompent avec les décisions majoritaires du congrès de La Riposte rompent également avec la Tendance Marxiste Internationale (TMI), qui est active dans plus de trente pays. Quant à nous, nous maintiendrons les meilleures traditions de La Riposte – fondées sur le marxisme révolutionnaire et l’internationalisme prolétarien – et continuerons de fournir à nos lecteurs des analyses de grande qualité sur le mouvement ouvrier international.
Notre journal maintiendra vivante la tradition internationaliste de notre mouvement. Ce sera le journal français de la Tendance Marxiste Internationale. Nous appelons tous nos lecteurs à nous aider dans cette tâche importante. Grâce à votre aide et votre solidarité, le succès de notre journal et de notre mouvement est assuré.