A 10 jours du vote des militants communistes pour choisir la « base commune » du 36e congrès du PCF, de très nombreux camarades n’ont toujours pas reçu le dossier comprenant tous les textes de congrès – et notamment les textes alternatifs. Celui de la direction nationale a déjà été publié dans Communistes le 17 octobre.
Certains camarades ont reçu le dossier aujourd’hui, d’autres, plus rares et plus chanceux, hier. Mais dans tous les cas, au point où en sont les choses, il est clair que ce document de 72 grandes pages – l’équivalent d’un gros livre, en nombre de mots – ne pourra pas être sérieusement étudié par les militants communistes avant leur vote. Il ne pourra donc pas, non plus, être débattu dans des conditions démocratiques un tant soit peu acceptables.
Les camarades travaillent ou étudient, ils ont souvent une vie de famille et des engagements syndicaux à assumer. Leur demander de lire un tel document en si peu de jours, avant de se prononcer par leur vote, c’est demander l’impossible à nombre d’entre eux, sans doute à la grande majorité. Et bien sûr, de telles conditions anti-démocratiques favorisent énormément le texte de la direction nationale, qui est connu et publié depuis longtemps. C’est la raison pour laquelle nous, premiers signataires du texte alternatif Combattre l’austérité, en finir avec le capitalisme, nous rallions à l’appel des camarades du texte alternatif numéro 3, qui demandent un report des opérations de vote au lendemain des fêtes de fin d’année (voir : Nous demandons le report du vote des adhérents sur les motions du 36ème congrès).
Autant nous ne partageons pas certaines idées politiques contenues dans cette déclaration, autant ce qu’elle demande à la direction du parti est tout à fait légitime et indispensable. Elle précise qu’un report du vote à début janvier « n’entraînera pas de frais ni de bouleversement de calendrier du congrès ». Effectivement, les premières conférences de section se tiendront mi-janvier et, du moins, n’ont pas besoin de se tenir avant, de sorte que nous ne voyons aucune difficulté insurmontable dans un tel report. Par contre, cette décision est devenue la condition sine qua non d’un minimum de respect des droits démocratiques des adhérents du parti.
Nous appelons tous les militants communistes à relayer cet appel et à le faire remonter aux directions fédérales et nationale.
GO (PCF Paris), Hubert Prévaud (PCF Toulouse), Jérôme Métellus (PCF Paris)