La Riposte : Christophe, tu es le secrétaire de la section JC de Toulouse depuis novembre 2004. Peux-tu nous expliquer en quoi consiste votre activité ?
Christophe : Il y a d’abord les réunions internes. Nous avons décidé de nous réunir toutes les deux semaines. Un camarade est chargé de faire une introduction sur une question politique, qui est ensuite débattue. On fait en sorte que le camarade en question ne soit jamais le même, afin que chacun s’investisse dans le mouvement. Ces discussions sont très importantes : elles permettent d’élever le niveau et la cohésion politiques de la section.
Côté activité, nous avons fait pas mal de choses. Nous sommes intervenus sur la manifestation des chômeurs et des précaires du 4 décembre, où nous avons diffusé des milliers de tracts sur ce thème. Nous avions rédigés le tract nous-mêmes. Nous étions également présents sur les manifs du 5 février et du 10 mars. Nous faisons régulièrement des collages pour le « non » à la constitution européenne, des diffusions de tracts devant les lycées, les bouches de métro, etc. Deux camarades sont également allés en Palestine, et nous organiserons des conférences sur ce thème. Le principe est d’alterner activités et réunions, afin de créer une dynamique impliquant tous les militants.
La Riposte : Comment va la JC, en général ? Les choses avancent ?
Christophe : Oui. A l’échelle nationale, la JC est une immense source de forces vives. A Toulouse, la crise politique d’avril 2002 et la guerre en Irak ont poussé des milliers de jeunes dans la rue. Certains ont voulu aller plus loin, s’investir politiquement, et se sont naturellement orientés vers la JC, qui occupait largement le terrain.
Il est clair, cependant, que la JC a de grands progrès à faire dans un domaine crucial : celui des idées, de la théorie. Or, sans cela, on ne peut rien construire de solide. Il faudrait mettre en place un système de formation politique sérieux. Un jeune communiste, s’il veut avoir du répondant face à ses détracteurs, doit connaître l’histoire du mouvement communiste. Il doit pouvoir expliquer, par exemple, pourquoi la révolution russe a dégénéré en dictature stalinienne. Il doit pouvoir maîtriser les idées du marxisme, qui sont plus vivantes que jamais. C’est à cette nécessité que répond La Riposte.
D’ailleurs, les jeunes qui adhèrent à la JC ne souhaitent pas seulement s’investir dans des activités publiques, diffuser des tracts ou coller des affiches. Ils veulent apprendre, comprendre, et discuter des questions de stratégie, de programme et de perspectives.
Enfin, je pense qu’un congrès national tous les 3 ans ne suffit pas. En général, les effectifs d’une organisation de jeunesse tournent très vite : un congrès tous les ans, ou au moins tous les deux ans, serait plus approprié.
La Riposte : Comment tu vois l’avenir de la JC ?
Christophe : Comme le puissant mouvement des lycéens l’a prouvé, la crise du système capitaliste et la régression sociale qui en découlent poussent toujours plus de jeunes vers la lutte. La JC peut et doit en sortir renforcée. Elle doit en particulier consolider son implantation parmi les jeunes travailleurs. Elle a toute sa place, par exemple, dans les collectifs de la CGT-Jeunes, dont je fais partie à Toulouse.
Le défi qui se pose à nous, dans les années à venir, c’est d’organiser les éléments les plus conscients de la jeunesse et de nous doter des idées qui nous permettront d’en finir avec le capitalisme. On dit souvent que la jeunesse, c’est l’avenir. Le socialisme aussi !
Adresse du site du MJC de la Haute-Garonne : www.mjc31.org
Contacter l’union de ville MJC de Toulouse : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.