Une fraude électorale massive a eu lieu, au Mexique, pour empêcher Andres Manuel Lopez Obrador, le candidat du PRD (gauche), d’accéder à la présidence du pays. De nombreux articles de presse, au Mexique et ailleurs, en ont fourni les preuves. Il est clair que les classes dirigeantes mexicaine et américaine étaient extrêmement préoccupées, non tellement par Lopez Obrador lui-même, mais par le mouvement de masse que sa victoire pourrait déclencher parmi les travailleurs et les paysans pauvres. Au cours de ces derniers mois, la lutte des classes a connu une intensification au Mexique, notamment avec la mobilisation des mineurs et des travailleurs de l’acier pour défendre leurs conditions de travail et leurs droits syndicaux, ou encore avec l’âpre lutte des enseignants d’Oaxaca. Cela a débouché sur un appel à la grève générale pour le 28 juin - à laquelle Obrador a cependant demandé aux syndicats de renoncer.
Dès que les indications d’une fraude ont émergé, les masses mexicaines sont, partout, passées à l’action. Sans arrêt, des assemblées spontanées, des manifestations et des rassemblements devant les bureaux de votes ont eu lieu.
La classe dirigeante exerce une grosse pression sur Obrador pour qu’il accepte les résultats officiels. Elle lance des appels hypocrites au « respect de la démocratie », etc. Le candidat du PAN (droite) est allé jusqu’à proposer de constituer un gouvernement d’union nationale incluant Obrador. Mais la pression des masses s’est renforcée d’heure en heure, et Obrador a appelé à une « Assemblée d’information » pour le 8 juillet, place Zocalo. Plus de 500 000 personnes y ont afflué, dont un certain nombre sous des bannières syndicales. L’ampleur de la débâcle électorale subie par le PRI, qui a dominé la vie politique mexicaine pendant plus de 70 ans, se reflète dans le fait qu’il a perdu le contrôle des appareils syndicaux. Même le CROC, qui a toujours été fermement tenu par le PRI, avait sa propre bannière lors du rassemblement du 8 juin.
Place Zocalo, Lopez Obrador a lancé un appel à l’action, à la constitution de comités de lutte et à l’organisation d’une marche nationale qui commence aujourd’hui, mercredi 12, à partir des 300 districts électoraux du pays. La marche se dirigera vers la capitale et s’achèvera sur un immense meeting, le samedi 16, place Zocalo. L’heure est à l’action de masse.
Nos camarades de la tendance marxiste El Militante en appellent à la solidarité internationale. Ils demandent au mouvement ouvrier international de suivre de près les évènements qui se déroulent au Mexique - dont La Riposte s’efforcera de rendre compte - et de manifester leur opposition à cette nouvelle manœuvre de la classe dirigeante mexicaine contre le candidat du PRD.
Envoyez des messages de solidarité ou des résolutions pour protester contre la fraude et le fait que plusieurs gouvernements (dont les Etats-Unis, l’Espagne et la Grande Bretagne) ont reconnu la victoire du Cladéron, le candidat de droite. Ces messages doivent être envoyés à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.,prd_méCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. etCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Les évènements qui se déroulent au Mexique font partie d’une vague révolutionnaire qui traverse l’ensemble de l’Amérique latine. La jeunesse et les travailleurs du monde entier doivent se mobiliser pour faire en sorte que la solidarité internationale s’organise !