Une résolution approuvée par 109 membres sur 201 du Comité Central de SYRIZA a rejeté l'accord de Bruxelles (signé le 13 juillet), qu'elle décrit comme un coup d’État, et déclare qu'il ne peut être accepté par SYRIZA. Tsipras a perdu le contrôle du parti. Nous publions ci-dessous le texte de cette résolution.
Déclaration des 109 membres (sur 201) du Comité Central de SYRIZA
Le 12 juillet à Bruxelles s'est déroulé un coup d’État qui a démontré que le but des dirigeants européens était d'infliger un châtiment exemplaire contre un peuple qui avait envisagé une autre voie, différente du modèle néolibéral de l’austérité extrême. Il s'agit d'un coup d’État dirigé contre toute notion de démocratie et de souveraineté populaire.
L'accord signé avec les « Institutions » était le fruit de menaces d'étranglement économique immédiat et représente un nouveau Mémorandum imposant des conditions de mise sous tutelle odieuses et humiliantes qui sont destructrices pour notre pays et notre peuple.
Nous sommes conscients des pressions étouffantes qui ont été exercées sur la partie grecque, nous considérons néanmoins que le fier NON du peuple travailleur lors du référendum n'autorise pas le gouvernement à capituler sous les pressions des créanciers.
Cet accord est incompatible avec les idées et les principes de la Gauche, mais, par-dessus tout, il est incompatible avec les besoins des classes laborieuses. Cette proposition ne peut être acceptée par les membres et les cadres de SYRIZA.
Nous demandons au Comité Central de se réunir immédiatement et nous appelons les membres, les cadres et les députés de SYRIZA à préserver l'unité du parti sur la base des décisions de notre conférence et de nos engagements programmatiques.