Au moins 38 000 Palestiniens ont été tués, à ce jour, dans la guerre génocidaire menée par l’Etat d’Israël contre la population gazaouie. Des écoles, des hôpitaux et des camps de réfugiés ont été délibérément bombardés. Des prisonniers et des civils ont été exécutés sommairement. D’autres ont été soumis à des séances de torture ou d’humiliations par leurs geôliers israéliens. Le régime sioniste déchaîne l’enfer contre la population de Gaza.

Hypocrisie

Ces derniers mois, de nombreux hommes d’Etat occidentaux – comme Macron ou Biden – ont timidement critiqué cette guerre. Mais ces déclarations n’ont rien à voir avec les souffrances des Gazaouis. Ces dirigeants impérialistes redoutent que la guerre à Gaza nuise à leurs intérêts en provoquant des mobilisations révolutionnaires dans des pays de la région. Ils craignent aussi que leur soutien à Netanyahou aggrave leur impopularité auprès de leur propre population. De fait, « Genocide Joe » Biden est confronté à l’hostilité d’une partie conséquente de la jeunesse américaine, et ce quelques mois à peine avant une élection présidentielle très mal engagée pour le candidat démocrate.

Les impérialistes craignent, enfin, que la poursuite de la guerre ne débouche sur une conflagration régionale dans laquelle ils risqueraient d’être entraînés. Depuis plusieurs mois, la tension ne cesse de monter à la frontière entre Israël et le Liban. L’aviation israélienne a multiplié les bombardements contre des positions ou des dirigeants du Hezbollah, qui a répliqué en tirant des salves de roquettes et de drones contre Israël.

Malgré les larmes de crocodile de leurs dirigeants, les puissances impérialistes continuent d’apporter leur appui à la machine de guerre sioniste. En avril, le gouvernement américain a approuvé l’envoi à Israël d’une aide militaire exceptionnelle d’une valeur de 17 milliards de dollars. En juin, l’ONG Disclose a révélé que, dans les premiers mois de 2024, le gouvernement français a autorisé l’envoi, par l’entreprise Thales, de pièces détachées pour les drones « Hermes 900 » que l’aviation israélienne utilise pour bombarder la bande de Gaza.

C’est cette aide constante qui permet aux dirigeants sionistes de massacrer la population de Gaza. Sans les armes, les munitions et l’argent envoyé par les Occidentaux, ce carnage serait impossible. Ce soutien indéfectible des Occidentaux s’explique simplement : Israël est l’un de leurs derniers alliés solides au Moyen-Orient.

Les pressions de l’extrême droite israélienne

Benyamin Netanyahou en est bien conscient. Il en profite d’autant plus que sa situation personnelle est de moins en moins solide en Israël même. Mi-juin, le gouvernement d’union nationale qu’il présidait depuis le 7 octobre s’est effondré lorsque Benny Gantz, l’un des chefs de l’opposition, a annoncé sa démission.

Le départ de Gantz est le reflet de l’inquiétude d’une partie de la bourgeoisie israélienne, qui partage les craintes des dirigeants occidentaux et redoute que l’Etat sioniste ne finisse par se retrouver en difficulté si la guerre devait durer trop longtemps.

Ce développement a rendu Netanyahou encore plus dépendant de ses alliés de l’extrême droite sioniste, sans lesquels son gouvernement ne pourrait pas se maintenir. Ces génocidaires déclarés espèrent que la guerre servira de prétexte pour l’annexion et la colonisation de la bande de Gaza, mais aussi de toute la Cisjordanie. Le gouvernement israélien a d’ores et déjà accéléré le processus de colonisation des territoires palestiniens. Depuis janvier, 2370 hectares de terres palestiniennes en Cisjordanie ont été déclarés « terres d’Etat », ce qui permet ensuite leur appropriation « légale » par des colonies sionistes. Dans le même temps, les raids de colons ou de militaires israéliens contre des villages palestiniens se multiplient, dans le but avoué d’en chasser les habitants.

Pour mettre fin à l’oppression brutale des Palestiniens, il ne faut accorder aucune confiance aux institutions internationales. Celles-ci sont des outils de l’impérialisme ; elles sont soit complices, soit impuissantes. En janvier puis en mars, la Cour internationale de justice a affirmé qu’il existait « un risque réel et imminent » de génocide à Gaza, sans que cela n’ait eu la moindre conséquence sur le terrain. Les puissances occidentales ont continué de soutenir Israël. Par contre, elles ont suspendu leurs financements à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, à la demande du gouvernement israélien.

Pour la classe ouvrière et la jeunesse des pays occidentaux, la meilleure façon d’aider les Palestiniens est de s’attaquer à leur propre classe dirigeante et à leur propre gouvernement, qui sont complices du génocide. Le mouvement ouvrier doit aussi organiser concrètement le blocage des exportations d’armes ou de matériel militaire. Mi-juin, les dockers grecs du Pirée se sont mobilisés pour empêcher un cargo israélien chargé d’armes et de matériel militaire de faire escale dans leur port. C’est un exemple à suivre. Seule une mobilisation de masse des travailleurs et des jeunes d’Occident peut enrayer le soutien des puissances impérialistes à la machine de guerre israélienne.

Le 9juillet 2024

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