Depuis le jeudi 11 janvier, les salariés de la production de Général Motors Strasbourg sont en grève. Chez les 700 salariés qui travaillent sur les chaînes de production, le mouvement est suivi à 90%.
La grève a suivi une double provocation de la direction :
- Alors que les travailleurs, par le biais de leurs organisations syndicales, demandent 100 euros net d’augmentation, la direction proposait 0,8% d’augmentation générale et 0,9% d’augmentation « au mérite ».
- La direction a remis en cause l’accord sur les RTT. A ce jour, les salariés de GM ont droit à un vendredi de repos toutes les 3 semaines. La direction de GM s’attaque à cet accord et veut imposer une annualisation des RTT, c’est-à-dire la flexibilité.
Pour tenter d’affaiblir la grève, la direction de GM a exigé de salariés de l’encadrement et des bureaux qu’ils remplacent les grévistes, sur les chaînes de production. Mais cette stratégie se heurte à la solidarité et au mécontentement de ces salariés, auxquels on demande, en somme, de jouer le rôle de briseurs de grève. En conséquence, la grève se développe également dans les bureaux.
Comme nous l’a expliqué un représentant de la CGT GM, cette lutte est révélatrice du malaise existant dans toutes les entreprises de la métallurgie. La stagnation des salaires, les pression à la productivité et la chute des effectifs ont généré, au fil du temps, un grand mécontentement chez les salariés du secteur. GM Strasbourg, par exemple, comptait 2100 salariés en 2000, et n’en compte plus que 1500 aujourd’hui, pour un même volume de production.
Face à la solidité de la grève, la direction de GM Strasbourg a revu ses propositions à la hausse : 75 euros d’augmentation brut à compter du 1er juillet. Par ailleurs, elle « suspend » son attaque contre les RTT.
A ce stade du mouvement, les travailleurs de GM rejettent ces propositions et maintiennent leurs revendications :
- 100 euros net d’augmentation au 1er janvier
- Payement des jours de grève
Quant à la « suspension » de l’attaque contre les RTT, les syndicalistes ont prévenu que les salariés se mobiliseraient à nouveau contre toute tentative de revenir à la charge, de la part de la direction.
En réponse à un appel lancé par la CGT General Motors, La Riposte demande à tous ses lecteurs de manifester leur solidarité avec la lutte des travailleurs de GM Strasbourg.
Vous pouvez :
- Envoyer des messages de solidarité, par fax, au 03 88 55 85 34 ou par e-mail
- Envoyer des dons à l’adresse suivante : CGT General Motors, 81 rue de la Rochelle 67100 Strasbourg. Chèques à l’ordre de « CGT General Motors »
- Aller soutenir les grévistes sur place.
- Faire circuler cet appel autour de vous.