Le 27 décembre dernier, la police bouclait une place du centre-ville de Grenoble où stationnent chaque jour des livreurs à vélo. Une dizaine d’entre eux ont été arrêtés, menottés et placés en garde à vue. Des opérations similaires ont eu lieu au même moment dans plusieurs autres villes de l’Isère : Voiron, Vienne et Bourgoin-Jallieu. Ces travailleurs se sont vus notifier une OQTF (obligation de quitter le territoire français) ou une IRTF (interdiction de retour sur le territoire français) et leurs vélos ont été saisis.
Le procureur de Grenoble a justifié cette opération d’ampleur au nom de la « recherche de produits stupéfiants », se joignant ainsi à la campagne raciste qui associe immigration et délinquance, mais aussi du… « respect du droit du travail ». D’après lui, les contrôles « ont permis de constater que les livreurs en situation irrégulière étaient gravement exploités par ceux qui leur sous-louaient leur licence ». Le procureur de Grenoble prétend donc défendre les travailleurs immigrés en leur confisquant leurs outils de travail et en les expulsant !
La CGT Livreurs de l’Isère a dénoncé cette « rafle » organisée par la préfecture et a appelé l’ensemble des travailleurs du département à se mobiliser contre la loi « immigration », qui va encore accentuer la répression des travailleurs sans-papiers. Une manifestation a été appelée à Grenoble le 21 janvier et nos camarades de l’Isère y participeront. Cette journée doit être le point de départ d’une mobilisation massive pour obtenir la régularisation de tous les sans-papiers et l’abrogation de la loi immigration !