Depuis cinq mois, onze agents de sécurité travaillant pour ACP Protection et assurant la sécurité de magasins Monoprix, à Paris, sont en grève. Ils manifestent à l’entrée du magasin qui se trouve à proximité du métro Strasbourg Saint-Denis. Ils exigent que leur employeur remplisse ses obligations afin d’obtenir leur régularisation. La direction d’ACP Protection refuse cette demande, estimant que le paiement des charges sociales lui coûterait trop cher. Elle préfère exploiter des travailleurs sans-papiers, qui sont plus rentables. Quant à la direction de Monoprix, qui loue les services d’ACP Protection, elle pourrait exercer une pression en faveur d’une régularisation des agents, mais elle ne veut rien savoir. Elle prétend que ce conflit ne la concerne pas. En fin de compte, le fait que des sociétés sous-traitantes comme ACP Protection embauchent des travailleurs sans-papiers arrange leurs clients qui, comme Monoprix, veulent payer les prestations des sous-traitants le moins cher possible.
Jusqu’au jour où il se révolte, un travailleur sans-papiers constitue une main d’œuvre plus serviable qu’un travailleur en situation régulière. Les agents de sécurité doivent souvent travailler 12 heures consécutives, sans pause, et faire des heures supplémentaires imposées. Sans sécurité sociale, ils n’ont pas accès aux soins, etc.
Les dirigeants d’ACP Protection mentent quand ils prétendent qu’ils « ne savaient pas » que ces travailleurs étaient en situation irrégulière. Ceci est totalement impossible, compte tenu des démarches administratives que doivent faire toutes les entreprises à l’égard de leurs salariés.
Dans cette situation, aucune résistance individuelle n’est efficace. Les quelques agents qui ont démarché la direction d’ACP à titre individuel ont été virés sur-le-champ. Par contre, l’action collective lancée par les agents de sécurité de Monoprix, avec l’appui de la CGT et du PCF, peut et doit aboutir. Ils ont besoin du soutien et de la présence physique de tous ceux qui se sentent solidaires de leur cause. Pour tout contact : Union Syndicale CGT du Commerce, 01 42 72 02 95 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.