Nous, personnels du lycée Victor Hugo de Marseille, dénonçons la répression disproportionnée qui s’est abattue sur la manifestation lycéenne et étudiante de ce jeudi 17 mars contre la loi travail du gouvernement.
Après un parcours sans débordements ni violence aucune de la part des manifestant-es, le cortège s’est vu bloqué à la hauteur du commissariat de Noailles, arraisonné par une voiture de police et arrosé de gaz lacrymogènes à deux reprises, sur la Canebière, puis sur le boulevard d’Athènes.
Entre ces deux jets de gaz, et tandis que le cortège se remettait en route vers la faculté de St-Charles, un lycéen de 16 ans a été ceinturé, plaqué au sol par six CRS et emmené au commissariat de Noailles où il aurait été accusé de violence volontaire, outrage et rébellion, à rebours de tous les témoignages des présent-es.
Durant le rassemblement de soutien qui s’était formé devant le commissariat, un militant a été à son tour extrait et interpellé avec à nouveau force charges et jets de gaz, avant d’être relâché un peu plus tard.
Ces attitudes de provocation et d’intimidation inusitées -voire de mise en danger des manifestant-es, repoussé-es, aveuglé-es ou chargé-es en pleine circulation- sont une triste illustration de la réponse sécuritaire apportée en plein état d’urgence aux inquiétudes légitimes de la jeunesse et au mouvement social dans lequel elles s’inscrivent.
Nous appelons les collègues de tous les établissements à participer massivement à la journée de mobilisation du 24 mars prochain aux côtés de leurs élèves et à rester vigilant-es et déterminé-es face aux provocations venues de toutes parts.
Le jeune homme est accusé de violence et rébellion, il sera jugé ultérieurement. Restons mobilisé-es !
Les personnels du lycée Victor Hugo, soutenus par Sud éducation et Cgt éducation