Début octobre, la CGT, Sud et des personnels soignants étaient attaqués en justice par la direction de l’Hôtel-Dieu pour avoir occupé ses urgences. Le 14 octobre 2013, le Conseil de Paris a formulé un vœu contre la fermeture des urgences et pour un moratoire sur l’ensemble des transferts de services et organisation des urgences. Mais ce vœux est resté lettre morte. Depuis le 22 octobre 2013, les pompiers ont reçu l’ordre de diriger les patients vers d’autres hôpitaux parisiens, dont les urgences sont déjà saturées à plus de 200 %.
Le déménagement des lits restants a commencé. Les patients sont mis dehors. La fermeture programmée pour le 4 novembre est maintenue par le ministère, malgré le vœu de la Mairie de Paris. Les jours qui viennent seront décisifs.
Le Général Médecin Chef des services de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) a déclaré que « cette fermeture est un véritable enjeu. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire ». De nombreuses alertes ont été lancées, notamment par les urgentistes de l’Hôtel-Dieu. Malgré cela, à ce jour, aucun acte de la Mairie de Paris n’est intervenu pour remédier durablement à la situation, comme l’explique un communiqué du 30 octobre publié sur le blog Hôtel Dieu, Hôpital pour Tous : « Incontestablement, il s’agit donc d’une volonté claire et déterminée de laisser faire et de ne pas tenir compte des risques aggravés de surmortalité due à l’attente aux urgences dans la capitale qui résulteraient de la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu ».
L’ensemble du mouvement syndical doit se mobiliser pour sauver les urgences de l’Hôtel Dieu. Le temps presse. Nous lançons un appel urgent à tous ceux qui veulent résister aux projets néfastes du gouvernement, pour qu’ils se rendent à l’Hôtel Dieu et soutiennent la lutte.