10 Juin 2025
Ils avaient 45, 56 et 58 ans. Le 13 mai dernier, un mur en pierre s’est effondré, tuant trois ouvriers qui renforçaient les fondations d’un bâtiment viticole à Pommard (Côte-d’Or). Un accident de plus, parmi tant d’autres : en moyenne, selon le ministère du Travail, deux personnes meurent chaque jour au travail en France, et 100 sont grièvement blessées.
Les accidents du travail mortels sont en hausse depuis près d’une décennie : ils étaient environ 500 en 2017, ils frôlent désormais les 800 par an. Plus de 600 000 accidents du travail sont déclarés chaque année – un chiffre largement sous-estimé, car dans les secteurs les plus précaires, des entreprises font pression sur les salariés accidentés pour qu’ils ne se déclarent pas.
Cette augmentation n’a rien de surprenant. La destruction du droit du travail, la suppression des CHSCT (Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), le manque d’inspecteurs du travail, les cadences infernales et le recours massif à la sous-traitance : tout cela favorise les accidents.
A cause de la crise du capitalisme, de plus en plus de personnes perdent la vie en essayant de la gagner.