Interpol, une organisation de police internationale financée majoritairement par les Etats-Unis et l’Union Européenne, a récemment émis un mandat d’arrêt international contre plusieurs Iraniens en exil. Toutes ces personnes recherchées par Interpol sont membres du Parti Communiste Ouvrier Hekmatiste (PCOH), un parti de gauche iranien. Ce mandat a été émis suite à la demande du tribunal de la République islamique de Sanandaj.
En Iran, le système judiciaire est totalement sous le contrôle du pouvoir théocratique et corrompu des Mollahs. Pourtant, Interpol a repris telles quelles les accusations de « terrorisme » portées contre les militants en exil du PCOH. Pire : Interpol a publié sur son site internet des photos de ces militants, mettant leur vie en danger. En agissant ainsi, Interpol cautionne le régime meurtrier de la république islamique et légitime les meurtres d’opposants. Il s’agit d’un acte odieux de collaboration avec une dictature qui opprime le peuple iranien depuis 30 ans.
Depuis le début des mobilisations massives du peuple iranien contre la dictature en place, en juin dernier, les impérialistes américains et européens – Sarkozy en tête – ont critiqué la fraude électorale et la répression. Cependant, on le voit, leurs larmes sont des larmes de crocodile. Même s’ils souhaitent un changement de régime, en Iran, ils ne veulent pas d’un renversement révolutionnaire de la dictature, et sont parfaitement disposés à marcher main dans la main avec Ahmadinejad pour persécuter des militants de gauche. En Iran comme en Afghanistan ou en Irak, la liberté ne viendra pas des puissances impérialistes. L’émancipation du peuple sera l’œuvre du peuple lui-même !